Pratiquée depuis plus de 50 ans, la greffe d'organes sauve des vies et améliore significativement la qualité de vie de malades, qui sont de plus en plus nombreux à nécessiter une greffe. Des milliers de personnes étaient en attente d'une greffe. Pourtant, près d'un prélèvement possible sur trois est refusé, souvent par manque d'informations. Voici ce qu'il faut savoir sur le don d'organes.
Comment faire savoir que l'on veut être donneur d’organes ?
La seule façon de faire savoir que vous voulez donner vos organes est de le dire à vos proches.
En effet, c’est à eux que les équipes médicales poseront la question.
La carte de donneur est-elle utile ?
La carte de donneur n’a aucune valeur légale et on la retrouve rarement au moment d’un décès.
Qu’est-ce que le consentement présumé ?
Dans plusieurs pays, tout le monde est donneur d’organes par défaut.
Cependant, chacun est libre de s’opposer au don de ses organes. Si vous êtes contre, il suffit de le dire à vos proches ou de vous inscrire au registre national des refus en fonction du pays, que les équipes médicales consultent avant d’entreprendre tout prélèvement.
Pensez donc à exprimer clairement votre choix à vos proches, car il peut être très difficile pour eux de prendre une décision de manière urgente, sans connaitre votre avis.
Qu’advient-il du corps du donneur d’organes ?
Le prélèvement des organes a lieu dans les mêmes conditions qu’une opération sur une personne vivante. Les incisions sont refermées par des points de suture.
Après l’opération, le corps est habillé et rendu à la famille. Aucune cicatrice n’est apparente et aucun frais n’est demandé à la famille.
Donner ses organes et donner son corps à la science, est-ce la même chose ?
Donner son corps à la médecine n’est pas un don d’organes. Dans ce cas, le corps n’est pas rendu à la famille et le don n’est possible que si la personne s’était inscrite auprès d’une faculté de médecine.
Peut-on donner ses organes si on est malade ?
Toute personne, peu importe son âge, son état de santé ou son orientation sexuelle, peut être considérée comme un donneur potentiel d’organes.
En principe, il est donc possible de donner ses organes lorsqu’on est malade et même si l’on suit un traitement.
Ce sont les médecins qui jugeront, au cas par cas, selon l’état de l’organe ou tissu et l’état de santé général du donneur au moment du décès.
Est-ce que la famille du donneur peut contacter les receveurs ?
La famille du donneur n’a pas la possibilité de contacter les receveurs. Les personnes greffées ne peuvent pas non plus connaitre leur donneur.
C’est la règle de l’anonymat entre donneur et receveur.
Cependant, la famille du donneur peut savoir si la ou les greffes ont réussi.
Peut-on donner ses organes de son vivant ?
On peut donner ses organes de son vivant.
Pour donner un organe de son vivant, il faut soit avoir un lien familial, soit un lien affectif « étroit et stable ».
Ce type de don est très encadré, car il faut vérifier que le donneur a bien compris tous les enjeux et risques de l’opération et qu’il n’a subi aucune pression de la part de l’entourage.
Quels sont les organes les plus greffés ?
Les organes les plus greffés sont en principe le rein, le foie, le cœur et le poumon.
Le rein est l’organe le plus greffé, suivi du foie.
Source : dondorganes.fr